Culture et Histoire
- Les chasses traditionnelles d'autes còps - les petits oiseaux
Viure al País - BIAIS : DAB LO JEAN-CLAUDE EN LAS DUNAS DE BISCARROSSA - publication du 8 décembre 2017
"La chasse aux oiseaux migrateurs est pratiquée depuis des siècles dans les Landes. Jean-Claude, figure de la vie culturelle de Biscarrosse (40), est toujours prêt à partager ses connaissances. Il nous montre ici, une technique originale pour attraper vivants les petits oiseaux. Une chasse d’automne, à la saison où les arbousiers sont colorés de fruits murs.
(pour regarder la séquence, cliquez sur le lien et reportez-vous à la date de parution)
https://france3-regions.blog.francetvinfo.fr/le-blog-de-viure-al-pais-france3/
- La légende de l'Orme de Biscarrosse
La légende de l'Orme
L’orme est mort, vive sa légende.
« Tout fout le camp, mon bon » ronchonnent souvent les anciens quand ils évoquent le passé. C’est particulièrement vrai à Biscarrosse depuis cette année.
Au printemps 2010, en effet, un évènement tous les ans renouvelé depuis des siècles – six, sept, plus peut-être – n’est pas intervenu. La couronne de fleurs blanches qui, au joli mois de mai, apparaissait au dessus de la cavité de l’orme légendaire du village n’a pas fleuri. Anecdotique ? Oh ! non.
Car c’est là tout un pan de l’histoire du village qui disparaît, toute une légende qui s’évanouit. Perdus, tous deux, avec la mort certaine de l’arbre séculaire, peut-être victime de la tempête Klaus qui, en janvier 2009, l’avait défiguré comme elle a mutilé le département forestier des Landes. Victime, aussi et plus sûrement, de la mort programmée, partout ailleurs, des ormes.
Vaillamment jusque là, tel un dinosaure arboricole, le vieil ormeau de Biscarrosse avait résisté. Perdurera-t-elle autant que lui la jolie légende qui se rattache à lui depuis des siècles ?
Cette légende, en effet, voulait qu’elle marquât la virginité d’une fille du pays. Cette dernière aurait été injustement accusée de fornication par l’occupant anglais ( ?), peut-être aidée par une collaboration ( !) jalouse de galants locaux éconduits. A la tombée de la nuit, elle aurait été exposée nue à la vindicte publique au pied de l’orme. Et… au petit matin du lendemain, elle aurait eu le bonheur de voir fleurir, au dessus de sa tête, une couronne de fleurs blanches. Assurément la preuve de son innocence.
Malade, peut-être mort, sinon moribond, l’orme n’a plu donné cette couronne de fleurs blanches. Le vieil arbre, très étêté, amputé de ses plus belles branches, ne tardera pas à s’effriter de plus en plus, sans doute. A moins qu’il ne se fossilise dans l’état. Mais il n’est pas de pierre, hélas. Biscarrosse a donc perdu son orme, sa légende, et même, dira-t-on, son identité et son âme. Du moins celles qui nourrissent l’imaginaire depuis des siècles.
Il existe, assure-t-on cinq clones du vieil orme de Biscarrosse sur le chevet duquel l’on se penchait depuis des années. Avant qu’ils ne grandissent, toutefois, et ne deviennent aussi magnifiques que leur ancêtre, ayons une pensée émue sur un très vieil arbre, orgueil de toute une cité, et une jolie fille, même si elle n’a jamais existé.
S’il vous plaît de croire encore au merveilleux, ces quelques lignes veulent repousser l’inéluctable et dure vérité. L’orme est mort. Vivent sa légende et leur souvenir à tous deux.
Jean-Léo Coloby
- Le béret
Le béret, une fois qu'il l'a mis sur la tête, le Landais ne le quitte plus. Et si je parle d'autrefois, le mèstre, le patron, lorsqu'il se mettait à table, il ne sortait pas son béret. Il le gardait même sur la tête en mangeant. Le béret traduit même l'état d'âme chez le Landais. Quand il est content, il le met un peu en avant et en pointe; quand il est un peu coquin, quand il veut faire le jeune homme, il le met un peu de travers. Quand on a un certain âge, on garde le béret sur la tête parce qu'on n'a plus de cheveux. Ça vous cache. Vous le tirez un peu en avant et de la main gauche vous le rehaussez ; cela vous donne un petit air fanfaron et vous avez l'impression, lorsque vous avez le béret mis de cette façon, que vous allez marcher beaucoup plus vite.
Il vous sert aussi de parapluie lorsqu'il fait mauvais temps. Ou pour corriger un enfant. Je parle des vieux grands-pères. Lorsque l'enfant ne veut pas obéir, le petit enfant de cinq ou six ans, il sort son béret de la tête et lui en donne un coup. Le béret atteint son but ou ne l'atteint pas. Le grand-père le remet et le petit garçon revient pour lui donner un baiser. C'est une façon de se faire pardonner.
M.BENES, instituteur en retraite à Dax.
Propos recueillis par P.BONTE (Le bonheur est dans le pré).
- L'hiver du Diable
Premiers jours de l’année 2009….Hiver, froidures, ciel encombré, caché par les cumulus, méchants nuages chargés de vapeur d’eau !
Il a plu ces jours-ci, comme qui la jette ! Les pluies ont noyé la terre de nos landes, des jardins, jusqu’au ras des fondations des bâtiments !
Les poules, perchées sur les liteaux du poulailler n’osaient plus descendre.; Il a fallu se munir de cuissardes afin de traverser le fossé de l’airial, pardi, le pont du voisin, démoli par les charges des billons évacués lors de la dernière tempête empêche l’écoulement des eaux.
Mais s’il n’y avait que cela, le plus méchant restait à venir ! La speakerine de la télévision nous informait « météo : alerte rouge dans tout le Sud-ouest ! Au cours de la nuit prochaine, une forte tempête est annoncée, avec des vents pouvant atteindre 170 km heure ! »
« Ho, fils du Diable, tu as entendu, patronne ? Écoute ce qu’a dit la dame de la télé : « Mettez eau ! » Mon Dieu. Va falloir se munir de bassines, poser des supports contre les fenêtres et les portes ! »
Le temps se faisait sourd, trop calme, quelque chose se préparait, sûrement !
Puis vers quatre heures du matin, un bruit brusque et insolite nous sortit d’un demi-sommeil, les oreilles bourdonnaient, le lit, même, tremblait. Distribuant sa violence, le vent du Diable venait d’abattre la cheminée du chauffage ; Aussitôt, nous entendions « chot … chot » !
Il pleuvait dans l’abri du chauffage, sur la charpente endommagée.
Je voulus risquer mon nez à l’extérieur, mais la patronne : « malheureux, reviens donc au lit, tu vas te faire écraser » …C’est vrai, elle avait raison… l’électricité manquait
Alors, nous repartîmes au lit, attendant la fin de la nuit jusqu’à la clarté du jour, tout soufflait autour et dans la cour : tuiles, branches, arbres, pins, seaux, poêlons, plastiques, papiers, linges détachés du séchoir…
Le petit chien et la chatte, eux, le dos recroquevillé, n’en menaient pas large, tapis sous la table de la cuisine !…
J’osai quand-même ouvrir un contre-vent, alors, les boisseaux de la cheminée, rendus en morceaux vinrent me trébucher ; sur le sol, cette tempête distribuait une insolite jonchée d’objets venus, on ne savait d’où, peut-être des voisins !…
Enfin, dans l’après-midi, le Diable abandonna sa soufflante, mais quelle désolation ! Plus d’électricité, les bâtisses découvertes, les arbres couchés, les pins décimés, sectionnés, arrachés du sol trempé d’eau, il ne reste plus que des racines à l’air, déterrées des grandes souches qui poussaient sur l’alios…
Quel cataclysme ! si Napoléon revenait parmi nous, lui qui se donna tant de mal pour faire pousser des pins, je crois qu’il enverrait son armée pour administrer une bonne raclée au Diable !…
Mais à présent, qu’allons nous faire, mettre le feu à la lande dévastée, revaloriser la forêt ?, mais pour quoi faire, peut-être labourer des champs à betteraves, ou de maïs écologique afin de transformer ces récoltes en carburant pour les voitures ?.
Des temps d’autrefois, Félix Arnaudin nous laissa des écrits, des photos des moulins à vent, des bergeries et des bergers sur leurs échasses…
Doit-on donc revenir à l’époque des moutons ? le Diable semble devenir le maître ?
Devrons nous lui permettre de remplacer les pins pour dresser encore plus haut des « éoliennes », ces grandes roues qui récupèrent le vent pour produire de la lumière ? ainsi, la moral assombri de ces temps-ci nous rendra la lucidité !
Les scientifiques nous prédisent depuis de nombreuses années une remontée des eaux , mais il faut quand-même essayer de garder espoir ; Les tempêtes d’autrefois créèrent les dunes de notre région, entre autres celles des Joncs, celles de Bouliques …
Ainsi, la mer ne viendra pas nous trouver demain , tout n’est pas encore perdu !
Moi, je n’en sais rien, nous prenons de l’âge, mais cependant, auprès des générations qui nous succèdent, il va falloir rebondir et garder l’humour sans se laisser enterrer !…
Bernat deu Maçon
- L’ivèrn deu Cohet
Purmèirs jorns de l’annada de 2009 …. ivèrn, hreiduras, cèu ennublat, estujat per los crums, maishants borròcs cargats d’aïgassa !
Qu’a plavut aqueths jorns, com qui la geta ! las plujas qu’an anegat la tèrra de las lanas, deus casaus, dinc au rediz (ras) deu solar de las bastissas ;
Las garias, apitadas suus litrèus deu porèir que ‘n gausèvan pas mei devarar (déscendre );
Qu’am calut trobar cueishèras (cuissardes) entà traversar la crasta de l’ostau, pardi, lo pont deu vesin, esbugat per las cargas de bilhons de la darrèira ventena, qu’estanca l’escorrement (écoulement) de las aigas ;
Més si n’i avè pas sonque aquò , que ne coneishèvam pas enqüèra lo mei maishant ! l’anonciaire de la télé que ns’avertiva : « Météo, alerte rouge dans tout le Sud-Ouest ! au cours de la nuit prochaine, une forte tempête est annoncée avec des vents à 170 kilomètres heure ! »
Ja , hilh deu diable, dauna, as entenut, para l’aurelha !, la hemna deu caishòt a parlòta que dit : « Mettez eau !» Jasus, que vam caler arrecaptar los balhòts, botar arrepós a las frinèstras e a las portas !….
Lo tèmps que se hadè shord , tròp shord… quauquarren que se perparàva, solide !
E entà quate òras deu matin, un sobte barrabum que nes tirèt deu cluc, las aurelhas que shiulèvan, lo lheit que tartalhava ; enmalit, lo vent deu Cohet que viné de desapitar (abattre) la chaminéa, e autanléu, qu’entenèm « chòt, chòt ! »…Que plavé hens lo cochurt deu cauhatge, sus la carpènta desbartenida ; que volori botar la tèca dahòra, mes la dauna : « malurós, torna t’en au lheit, que te vas har escalhar ! »…qu’es vrai, qu’avè rason bé… N’i avè pas mei lutz…
E bé que se tornèrem ajacar pardi ? qu’atinorem la matin, dinc a nueit acabada, tot que bohava suu portulh de l’ostau : teulats, balancas, aubres, pins, sujas, padèths, plastics, papèirs, cotilhons destacats deu secadeir…lo chebit e la gata, eths, l’esquia en corcora, que se hasèn tot chicòis, amatats per devath la taula de la codina !…
Que gausèri totun obrir un contre-vent, alavetz, los boishèths (boisseaux) deu cauhatge tots escalhats à tròç que me vingoren trebucar ; suu sòu, la ventena qu’estenè ua inacostumada (insolite) juncada d’objèctes arribats, vienuts sabèm pas d’on, belhèu deus vesins !…
Totun entau vrèspe, lo Cohet que se hartèt de portar sa bohèra ; més quau desolèra ! n’i avè pas mei lutz, las bastissas descaburadas, los aubres cochats , los pins descabelhats, trencats, desarrigats deu sòu chimpat per las aïgas, que damòra adare sonque las veas a l’aire (à l’air) de las granas troncas, creishudas (poussées) suu lapa…Quau cataclisme ! si lo Napoléon tornava, eth qui s’avè balhat tant de mau per har vàder los pins, qu’enviare los sons sordats anar foter ua tanada au Cohet !…
E adara, çò que vam har ? har burlar la lana devastada, tornar aprestar (préparer) la tèrra per semiar o plantar pins, més entà que har ? belhéu bojar de navèths camps d’arrabas (bletarrabas) o de milhòc écologic, las recòrdas destilladas que haren virar las autos ?…
D’auts còps, lo Félix (Arnaudin) que ns’a deishat los escriuts, las fotos deus molins a vént sus las lanas, de las bòrdas e deus aulhèirs chancats…
Mes adare, dívem tornar a l’epòca de las aulhas ? lo vent deu Cohet que sembla estar lo mèste ; Díuram li permeter de quilhar enqüère mei haut que los grans pins de d’auts còps las éolianas, aqueras granas arròdas entà arrecaptar lo vent e balhar la lutz ? atau lo nos morau que’s tornarà meter au clar !…
Los scientifics que nes predisen dempuish un gart d’annadas , la montada deus nivèus de las aigas, mes que cau sajar de pas tombar hens la des-hèita ! las shiuladas deus vents de d’auts còps qu’avèn creat lo truc de Bolicas e la penta deus Juncs, au mens adara la mar que nes vèn pas enqüèra trobar , tot que n’es pas fotut !
Sei pas jo…adare, nos auts qu’em vielhs, dab los joens, que vam caler arrebumpir (rebondir)e guardar totun l’enveja d’arríder davant de se har tapoar !…
Bernat deu Maçon _ Lo ueit de hurèr de dus milla nau
A la course de vaches
Quand les fêtes de Pâques arrivent, le monde de la course landaise s'excite, il devient fébrile... Mais au cours d'un été, nous étions partis nous promener en pays du Tursan, pour assister à une course de vaches, le jeu landais, l'écarteur dans le « zig » quand la vache faisait le « zag », le sauteur sur la tête cornue, l'envolée de l'ange, le saut périlleux sur la Marguerite, je croyais que nous avions tout vu! Le préposé à la corde qui hurlait ses ordres, avec le maire, le député et le curé, il ne manquait que l'évêque!...
Il y avait là un monsieur qui parlait dans un entonnoir « cent francs pour Jeannot, cinquante francs pour Ninot! »
Et la vache qui fonçait, elle était méchante, la garce!... Pardi, le type, il s'étirait devant elle, il lui montrait son ventre. Il se ramassait de ces « patacs » quand il se trouvait au « zig », et il en redemandait quand même! Les spectateurs applaudissaient mais quel vacarme!...
Puis la voix dans l'entonnoir annonça : « la première partie du jeu landais se termine, nous allons faire un quart d'heure d'entracte! »
Un petit vieux se trouvait là, assis près de moi ; il comprimait son ventre depuis quelques instants, il riait. Il se leva, descendit les marches de l'escalier, et moi, j'en fis de même, puisque c'était l'entracte! Je l'entendis par dessous les gradins en béton « ah ah ah fils de garce! » Je me pensais, il doit être malade l'ancien puis plus rien... et tout d'un coup « fils de garce, fils de garce! »
Alors je me montrai, sait-on jamais ce qu'il peut arriver. Il se trouvait là, recourbé vers le sol, face au mur faïencé, semblant occupé de ses deux mains. « Je peux vous aider? », lui dis-je.
« Ah fils de garce!, si seulement j'avais un couteau ou un ciseau! Ça me fait mal, tu ne peux pas savoir! » « Je vais aller chercher un médecin! », lui dis-je.
« Je n'en ai jamais eu besoin de ma vie--- non! Je voudrais avoir près de moi la vendeuse de ce pantalon! Celui-ci possède une fermeture éclair! C'est très pratique quand vous êtes pressé, m'a-t-elle conseillé. C'est nouveau et vous serez habillé comme un jeune! La mode ---- dans le vent! »
Mais ça, ce n'est pas du tout pratique! Les machoires se sont mélangées – et tout s'oublie dans le pantalon!... Le verrou reste fermé, et dans le vent ---ça ne sent pas bon!.
Bernat deu Maçon
A la corsa de vacas
Quan las hèstas de Pascas arriban, qu'es lo moment per los corsaires de s'encaharir, que va caler afrontar lo bestiar cornut...
Mes un estiu, dab quauques esmerits qu'anorem se premenar hens lo país deu Tursan, que volèm véder lo jòc landés, l'escartur hens lo « zig » quan la vaca hadè lo « zag »! lo sautaire suu cap cornut, la volada de l'anjo, lo vira-barquin sus la Margarida, lo cordaire e sa garnura, que credí aver tot vist, dab lo maire, lo deputat e lo curè, que n'i mancava pas sonque l'avesque!
E lo pleitajaire hens l'ulheta : « cent francs pour Janòt, cinquante francs pour Ninòt !»
E la vaca que hulèva, qu'èra maishanta la garça! Mes pardí, lo tipe que s'estirèva davant era, que li hadè véder lo vènte, que s'amassèva d'aquiths patacs quan se trobèvan au zig, e qu'en tornèva demandar lo tipe! Los espectators que se trucavan hens las mans, mes quau prohèra!
E puish lo pleitejaire que dishót « la première partie du jeu landais se termine, nous allons faire un quart d'heure d'entracte! »
Òc, qu'i avè un vielhòt asseitat per plat de jo, que se tiené lo vente dempuish ua pausòta, hadè pas sonque arríder, que se luvèt, se gahèt l'escalèir, jo que'u seguivi, puishqu'èra l'enter-heita...
E que vau enténer per-devath los seita-cuus en beton : «Ah ah ah! Hilh de garça, hilh de garça! »
Jo que pensèri, que diu estar malaud lo vielh, ... e puish, pas mei arren!...
E puish tot sobte : »Hilh deu diable, hilh deu diable! »
Alavetz que me hiri véder, sabem pas jamei,çò qui pòt arribar?---Atz daun d'ajuda? --- qu'èra aquí cap-baishat, semblava ocupat dab sas duas mans :
« Ah hilh de garça, que me carré trobar un cotèth o un cisèu, aquò que me hèi mau, que ne pòds pas saber! »
---E ben, que vau anar cuélher lo medecin que li disi! ---
«Naní, que n'èi pas jamei vist un pegalhàs atau de ma via, que vorí véder la gojata deu peraquet, aquera que m'a vendut ua culòta : « A fermeture éclair, c'est très pratique quand vous êtes pressé, que m'a dit, c'est nouveau, et vous serez habillé comme un jeune, la mode --- dans le vent !... »
Mes aquò, que n'es pas briga aisit, las maishèras que s'an barrejat, e jo que m'èi cagat hens la culòta, lo barolh que s'es desbartenit ... e que put au vent!...
Bernat deu Maçon